Titre : | Mauvaise fille : roman |
Auteurs : | Justine Lévy, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : Stock, impr. 2009 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-234-05864-4 |
Format : | 1 vol. (197 p.) / 22 cm |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 803 |
Résumé : |
Une jeune femme attend un enfant, alors que sa mère agonise... Justine Lévy n'est pas la première à avoir vécu une telle expérience. En cherchant bien, on s'apercevrait peut-être même qu'elle n'est pas la première à en avoir fait un roman. Mais, ici, c'est la personnalité de la mère - la grand-mère de l'enfant à naître - qui sort de la norme et brouille le tableau. Un portrait d'autant plus troublant qu'il ne s'agit pas d'un personnage inventé, mais de la vraie mère de Justine Lévy, de la première épouse de l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy.
Cette Isabelle Doutreluigne fut un splendide mannequin, avant de s'abîmer dans l'alcool, la drogue et d'autres poisons. Elle vivait parmi des pochards et des marginaux quand le cancer l'a prise, pour ne plus la lâcher. Ce cancer, dit sa fille, la narratrice, était ce qu'elle avait de plus précieux : "Elle l'a bichonné, elle s'en est occupée comme d'un nouvel enfant, c'est le nouvel enfant qu'elle n'a pas eu, elle l'a traité exactement comme elle m'a traitée, avec désinvolture d'abord, insouciance, youpi tralala, tout va bien, et puis ensuite avec sérieux, méticulosité, patience, dévouement..." Une fois de plus, Justine Lévy se livre avec talent à une confession émouvante et impudique. Dans Le Rendez-Vous (Plon, 1995), elle évoquait ses rapports difficiles avec cette mère si singulière. Dans Rien de grave (Stock, 2004), elle racontait comment son mari l'avait abandonnée pour une certaine Carla Bruni... Ce troisième roman, aussi autobiographique que les précédents, aborde d'un même mouvement la grossesse et l'agonie, dans un style mitraillette : "C'est la vie qui palpite, qui veut croître, qui proteste, la vie dans le ventre, la vie comme dans une poupée russe, et au même moment, maman, en bas, dans la terre, cogne et tambourine contre le bois, ça s'appelle la concordance des temps et ce sera ma vie maintenant." "Je suis monstrueuse" Mauvaise fille ? A lire certains détails, on dirait plutôt mauvaise mère. Quand Louise (Justine) avait 6 ans, Alice (Isabelle) la laissait s'enivrer et jouer avec des seringues de drogués. Par la suite, elle ne protestait pas quand l'adolescente volait des objets à son père ou à sa belle-mère pour les lui donner. Mais "ce sont aussi les enfants qui font les mères", dit Louise-Justine qui traîne un terrible sentiment de culpabilité. Elle se sent même fautive d'éprouver le bonheur d'être enceinte : "Je suis monstrueuse, je suis un maillon de la chaîne de la vie, ce remue-ménage dans mon ventre, maman est morte et je suis en train de devenir maman." Mauvaise fille, elle ne l'est certainement pas, en tout cas à l'égard de son père qu'elle vénère. "Il comprend toujours tout, papa. Il a une explication à tout", affirme la narratrice. Un papa capable de faire un aller-retour New York-Paris dans la journée pour voir celle qui vient d'accoucher. Un papa capable de remuer ciel et terre, grâce à ses relations, pour éviter à sa fille de trop souffrir. Justine Lévy raconte à ce propos un épisode stupéfiant. Alors que sa mère purgeait une peine de prison pour vol à Fleury-Mérogis, son père avait obtenu que la détenue sorte une fois par mois pour recevoir la fillette dans son lieu de vie habituel. L'appartement subissait alors une mise en scène adéquate, avec du linge et des assiettes sales, pour que l'enfant ne se doute de rien. Les policiers étaient en bas, cachés dans leur voiture, attendant que le père divorcé vienne chercher sa fille en fin de journée... En principe, l'art du roman consiste à imaginer une histoire, inventer des personnages, créer un univers encore plus vrai que la réalité. Justine Lévy, elle, expose sa vie, de livre en livre, comme si cette vie était un roman. Ce serait insupportable si elle n'était pas écrivain. Mais, ici, il s'agit bien de littérature. La narratrice nous entraîne dans sa douleur, sa culpabilité et ses doutes, avec un mélange d'acidité et d'humour. "J'ai le nez bouché, la gorge sèche et mal aux dents, et au ventre, et au pied, et à maman", écrit-elle. Plus profondément : "J'ai cru qu'il suffisait d'être mère pour être une maman. |
En ligne : | https://www.babelio.com/livres/Levy-Mauvaise-Fille/137779 |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | L'etagère |
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NEW-007758 | 803 LEV | Livre | A Rousen | Roman | Disponible | R 3.3 D |