Résumé :
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L'ouevre de Flaubert demeure pour la critique un objet de prédilection, un lien presque obligé de référence théorique et dépreuve méthodique: point de repère théorique et d'épreuve méthodique : point de repère et pierre de touche. Après d'autres et pour les trois derniers lustres, le présent recueil en témoigne par la diversité - psycho- thématiques, socio-historiques, narrato-stylistiques - de ses approches, et par leur convergence incalculée.
ntre les derniers romans de Balzac et le premier roman de Flaubert d’importance pour la littérature universelle (1857), la situation intérieure de la France avait évolué dans le sens d’un embourgeoisement croissant des mentalités et d’une accentuation sociale des programmes politiques. L’écrasement de la classe ouvrière et le passage progressif au Second Empire avaient marqué le terme de la révolution de 1848. Le pays n’était pas content, en dépit de l’essor de la vie publique permis par la modernisation de Paris et des villes de province, en dépit du bien-être accru, en dépit des réformes sociales de Napoléon III, en dépit de toutes les idées progressistes et des fêtes impériales. Les incertitudes de la politique extérieure et les déceptions de la politique intérieure étaient le signe qu’il manquait une poigne vigoureuse. Des idéologies nébuleuses masquaient l’indigence des idées. Pouvoir inquiétant, le nouveau prolétariat industriel entrait en lice, imprégné de la haine du communisme contre la propriété. Dans l’histoire du roman, ces années représentent le développement du réalisme proprement dit, à savoir une orientation du goût tournée vers la représentation du bas quotidien et des domaines sociaux qui se trouvaient au cœur des interrogations politiques de l’époque.
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