Titre : | Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran |
Auteurs : | Éric-Emmanuel Schmitt |
Type de document : | texte imprimé |
Mention d'édition : | Réimpr. |
Editeur : | Paris : Michel, 2001 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-226-12626-9 |
Format : | 84 pages / Illustré / 19x13cm |
Langues: | Français |
Langues originales: | Français |
Résumé : |
Pour la collection « Classiques & Contemporains », Éric-Emmanuel Schmitt a accepté de répondre aux questions de Josiane Grinfas-Bouchibti, auteur de l’appareil pédagogique de Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran.
Josiane Grinfas-Bouchibti : Vous avez une formation de philosophe, mais vous aimez aussi raconter des histoires. Quel conteur êtes-vous ? Éric-Emmanuel Schmitt : J’aime que le personnage surgisse dès la première phrase, qu’il capte mon attention et qu’il s’empare de moi jusqu’à la dernière ligne. L’histoire que je raconte existe toujours dans mon esprit plusieurs mois, voire plusieurs années, avant d’être rédigée. Lorsque je prends la plume, je connais presque tous les événements à raconter, je n’ai plus qu’à tendre mon oreille à l’intérieur de moi, j’essaie d’entendre la juste voix des mes héros. Si Flaubert appelait son bureau son « gueuloir » parce qu’il y testait son texte à voix haute, moi j’appelle mon bureau mon « écoutoir ». Dans le silence, les personnages me parlent. Ils viennent. Ils sont présents. Dans ce livre, Momo commence par « À onze ans, j’ai cassé mon cochon et je suis allé voir les putes ». Immédiatement se dessine un garçon décidé, fort, non conventionnel, pas mièvre, capable du pire et du meilleur tant il est plein de pulsions. Par derrière, s’esquisse aussi le décor, un quartier populaire, un Paris non bourgeois. Après, je n’ai plus qu’à obéir à sa voix, ainsi qu’à celle de monsieur Ibrahim. Comme vous avez pu le voir, je tente de dire le minimum nécessaire, jamais plus. Je ne décris jamais : j’évoque. J’utilise de brefs dialogues. Bref, je déteste les écrivains qui se répandent sur la page comme si elle leur appartenait : en réalité, elle appartient d’abord aux personnages. Si ceux-ci, tel Momo ou monsieur Ibrahim, ne sont pas bavards, il ne faut pas devenir bavard. Écrire, c’est se soumettre à ce qui doit être écrit, consentir à l’essentiel. Ni plus, ni moins. Derrière les histoires que je narre, il y a bien évidemment des soucis philosophiques : développer la tolérance, créer du respect pour les personnages de la vie quotidienne auxquels personne ne prête attention, faire connaître une religion, montrer comment l’on peut aborder avec courage la vie et la mort, etc. Les questions philosophiques, elles se posent dans la vie lorsque l’on a un problème et qu’on cherche à l’élucider ; elles ne sont pas faites pour l’école ou l’université ; elles demeurent nos interrogations intimes. Le roman me paraît donc un bon véhicule pour la réflexion. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | L'etagère |
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NEW-001552 | SCH | Livre | A Rousen | Littérature | Disponible | R 3.8 A |