Résumé :
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D'une part le zodiaque, encore visible au tympan de nombreuses églises pose d'une façon criante l'origine et le mystère de l'art du moyen-age. Pourquoi ces zodiaques aux portails des églises ? LE fait que cette question reste pour nous presuqe sans réponse suffit à montrer que nous avons encore beaucoup à apprendre pour pénétrer, dans leur réelle intelligence, les oeuvres médiévales.
Ensuite nous y voyons un symbole. Le zodiaque était d'origine payenne. Que le christianisme n'ait point hésité à le faire sien, à greffer sur son ancien symbolisme, un symbolisme nouveau, nous voulions relever en cela un programme. Dans l'art de notre temps, nous ne rêvions pas moins que de "saisir tout ce qui pouvait paraître convertible en art chrétien légitime, quitte à repenserd'une façon nouvelle les éléments dont nous chercherions de la sorte à tirer parti, et à indiquer avec franchise les aspects que nous jugerions chétiennement inadmissibles ou nocifs" Enfin parler de zodiaque, c'était parler du temps : du temps naturel, de celui que mesure le mouvement des planètes dans la sphère céleste. Cettequestion de temps nous paraissait l'une desp lus cruciales de l'époque. L'accélération constante du progrès nous semblait un risque majeur. "En prônant le zodiaque, disions-nous, nous réclamons le retour à une vraie notion de temps basée sur les lois de la nature : à une vie normale, inscrite dans le déroulement, voulu par Dieu, du monde des choses." Nous pensions bien laisser entendre que l'art ne nous intéressait que dans la mesure où il débouchait sur l'humaine aventure, la révélant mieux que tout autre indice, l'engageant aussi. "On n'atteint la beauté que dans l'amour, et l'amour exige le temps et la liberté"
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